DIVERSITY
« Un jour, mon enfant est revenu de l'école et m'a demandé :
- Maman, qu'est-ce qu'un homme noir ?
- Une personne noire, où as-tu entendu ça ?
- Dans la cour de récré, il y a une fille noire.
- Et alors mon chéri, qu'est-ce qu'il y a ? Que s'est-il passé dans la cour ?
- J'ai joué avec la fille et tout le monde m'a dit de ne pas jouer avec elle.
- Et pourquoi pas ?
- Parce qu'elle est noire.
Il n'a pas compris noir, la couleur. Il a 3 ans, il ne peut pas comprendre. Noir ? La couleur, mais noir pour une personne ? Je me demande encore ce qu'il a pensé sur le coup. »
Contexte théorique
La diversité renvoie à la non-séparation des sexes, c’est-à-dire au mélange des femmes et des hommes. Par exemple, les écoles dites mixtes ne séparent pas les garçons des filles. Cependant, il ne faut pas confondre diversité et égalité : l’égalité signifie avoir un nombre égal d’hommes et de femmes dans un groupe.
La diversité peut aussi être sociale, raciale, etc. et faire référence au regroupement d’individus indépendamment de leur origine, de leur culture, de leur éducation ou de leur classe sociale.
En France, un récent débat sur la non-mixité a vu le jour, le gouvernement souhaitant interdire de tels rassemblements réservés aux personnes appartenant à un ou plusieurs groupes sociaux et considérés comme opprimés ou discriminés. Certaines personnes défendent ces rassemblements en ce qu’ils encouragent des discussions libres de tout schéma systémique de domination ; par exemple, un groupe composé que de femmes permettra une plus grande liberté de parole pour les femmes, sans aucune forme de domination patriarcale induite par une présence masculine. La sociologue française Christine Delphy défend ce point de vue : « la pratique de la non-mixité est tout simplement la conséquence de la théorie de l’auto-émancipation. L’auto-émancipation, c’est la lutte par les opprimés pour les opprimés (…). La non-mixité voulue, la non-mixité politique, doit demeurer la pratique de base de toute lutte. » (extrait d’un interview pour Le Monde, 2006).
